Torturées, lapidées, égorgées, poignardées,
Par peur de leurs bourreaux, les femmes gardaient le silence.
De mères en filles, les femmes apprenaient à se taire.
Leurs lèvres restaient scellées, closes sur la souffrance.
Si quelque voix isolée s’élevait, elle était vite étouffée.
De leur calvaire, rien ne devait transpirer.
Invisible encore, la révolte couvait :
Ce fut d’abord un murmure qui gagna du terrain,
Par ci par là, sur la planète,
Comme une flamme qui court à travers l’herbe sèche.
Le feu se propage et devient incendie qu’on ne maîtrise plus.
La colère gronde
Les femmes secouent leurs chaînes,
Réclamant la justice aux cris de Liberté,
Un immense espoir s’est levé.
Bientôt peut-être, c’est la terre entière qui s’embrasera !
Liberté, liberté, liberté !
Gilberte Mateu